GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT : veille, baromètre

Des visites et des liaisons en direction d’initiatives parentes de la nôtre,

collectant des réactions et positions sur les thèmes traités dans les 4 chemins

 

Alliance Pour la Planète

Cheminements est membre de l’Alliance pour la planète, ayant contribué à sa construction depuis les tous débuts.

Nous jugeons que notre adhésion ne nous exonère pas d’un regard critique sur les agissements et les résultats de ce collectif, suivant en ce sens l’exemple des associations les plus en vue de cette union, qui accordent leur attention à ce qui est partagé, tout en conservant leur indépendance d’intervention. De l’intérieur, nous avons enregistré suffisamment d’observations pour les renvoyer dans l’espace public de notre site, au moment où le vrai du Grenelle va se décanter, avec la phase législative, budgétaire, fiscale, exécutoire, seule véritable traduction des engagements, approximatifs, en réalisations opérantes … Notre lecture des déroulements, du relationnel du réseau et des activités engagées, se répartiront en 3 points :

  • L’étrangeté du rapport administratif aux acteurs du civil : non démocratique, plutôt énarchique, et s’apparentant à la tradition anglosaxonne du club, éloignée de notre associatif national. La présence de l’Alliance, au titre des « ONG », au Grenelle, appelle à clarifier l’identité de ce type de regroupement. 
  • Des positions, soumises aux candidats à la présidentielle, dont le caractère environnemental est nettement dissocié d’une écologie qui, elle, associe milieux sociaux et enjeux du travail aux interventions sur les éco-systèmes. D’où le jeu de cache – cache avec un « hulotisme » lui-même, mal repérable dans ses motivations, ses responsabilités. On ne peut éluder l’examen de la dimension géopolitique, alors même que le Grenelle prétend renverser les démarcations précédentes : environnement, écologique, social, solidaire, vers quelles perspectives s’oriente l’Alliance ?
  • Comment se dessine l’avenir d’une Alliance, dont l’unité fut largement entamée à l’occasion du Grenelle ?

Du côté des collèges M.E.D.A.D : 

Le contraste nous apparaît significatif entre une couverture médiatique fournie et la maigreur des renseignements disponibles à propos des équipes chargées de construire les mesures à discuter :

illustration de la futilité qui détourne de la responsabilisation citoyenne et qui préside aux orientations de la presse grand public, celle qui mendie son audience à coups d’annonces, d’anecdotes, de sensationnalisme… 

Dés lors, il nous revient la tâche d’éclairer l’essentiel qu’occulte le journalisme pro des médias de masse : sur les façons d’organiser leurs travaux de la part des Collèges ; sur les échanges mis en place en direction d’autres Collèges, ainsi que sur les communications effectuées à l’intention du public, des militants des structures présentes et de leurs adhérents.

L’un des intérêts à ce début d’enquête : déceler des facteurs de cohésion ou de division capables de générer ou de brider les pressions requises, nécessaires à la traduction du Grenelle en dispositifs législatifs et administratifs.

  • Pour ce qui est des méthodes appliquées par les responsables de Collèges chargés de rédiger des fiches de mesures, les rares données accessibles sur des différences entre organisations nous renseignent éventuellement sur la portée soit collective, soit corporatiste, des prescriptions envisagées.
  • Pour ce qui est des efforts variables déployés par chaque Collège pour entrer en relation avec d’autres et se soumettre mutuellement leurs vues pour y rechercher des convergences, notre but est d’estimer, à partir des indicateurs de rapprochements et d’ouvertures ébauchés, quelle durabilité de coopération peut s’installer entre certains, par des synergies qui modifieraient les forces d’intervention politiques en France
L’information citoyenne réclame d’avoir accès aux coulisses et aux cuisines : quelles démarches dans les collèges et entre eux ? par Jean-Claude Diebolt, 13 novembre 2007

La rubrique cherche à répondre à un constat : celui d’une discrétion sur le déroulement des tâches dans les Collèges, d’un déficit d’information qui compromet la prétention d’ouverture citoyenne de cet événement et qui ne facilite pas, à notre sens, les communications à installer entre interlocuteurs éloignés jusqu’ici.

  • d’une part, nous nous sommes attachés à recueillir une documentation sur la diffusion des travaux effectués au stade de la préparation des réunions au MEDAD ; 
  • d’autre part, nous cherchons à savoir comment et vers qui ont été retransmis les résultats des discussions dans les groupes thématiques, à mesure des séances.

Relevant des variations selon les organisations, nous en retirons des questionnements sur leurs modalités d’investissement dans l’opération du Grenelle : si la CFDT, le MEDAD, le MEDEF et, surtout les ONG, ont fait circuler, en quantités inégales, des éléments d’information sur leurs participations, il semble que la CGT, FO, la CGPME et les représentants des assemblées territoriales se soient montrés plus effacés dans les communications publiques de leurs activités pour et dans les groupes du Grenelle. 
Ce qui motive de relayer leurs contributions qui auraient trop peu circulé

Deux organisations appellent un regard spécifique sur leur présence : la FNSEA et la Confédération Paysanne.

En ce qui concerne les échanges entre Collèges, nous avons travaillé à en déceler des traces, par des déclarations communes publiées, des articles de presse, et toute source indirecte par le canal d’Internet ou de listes de diffusion, etc. : car nous n’avons pas connaissance de réunions formalisées qui auraient eu lieu, se seraient répétées… Il nous paraît utile de savoir comment les intervenants des 3 premières phases, ayant abouti à une synthèse arbitrée par le Président de la République, comptent poursuivre le portage de leurs revendications lorsque la 4° phase, encore laissée dans le vague, va avancer vers des dispositifs législatifs, administratifs, avec leurs expressions et traductions européennes…


Blogs et presse :

Avec cette rubrique, nous rapprochons deux supports ou vecteurs de communication, choisis en raison de leurs contrastes, porteurs de complémentarités.

En effet, alors que les blogs, expressifs et d’inspirations multiples, jouent un rôle de fenêtre  sur les opinions de groupes sociaux particuliers (jeunes, cadres du tertiaire, etc.), les magazines de la presse écrite construisent des dossiers, proposent des lectures réflexives sur l’événement, qui aident à expliciter les points de vues catégoriels exprimés par d’autres populations ainsi que des formes d’engagements autres que sur le sociétal.

  • Les blogs : nous recourons à des serveurs, pour y chercher un maximum d’auteurs selon des critères diversifiés, tels que centres d’intérêt, milieux professionnels, situation géographique…  Evidemment, les sites retenus comportent des documents en relation avec le Grenelle, soit directement, soit par l’intermédiaire de pièces concernant des thématiques traitées par les Groupes de travail.
  • Les magazines écrits, à périodicité au-delà de la presse quotidienne : nous panachons les visites à des hebdomadaires à fort tirage, avec des incursions dans les journaux à lectorat plus ciblé, alternatif, décalé, se réclamant de mouvances minoritaires mais depuis longtemps positionné sur les enjeux écologiques et sociaux.