Carnet de route 6 : Enjeux et chantiers sur la question de l’entreprendre

 

ENJEUX

CHANTIERS CORRESPONDANTS

 

1

Subordination à obtenir des pouvoirs économiques aux décisions politiques, tout en élargissant celles-ci à des participations citoyennes, sur le mode d’une co – gestion instituée entre acteurs civils et représentants politiciens ; ce replacement de l’économique dans un politique participatif étant destiné à libérer l’entreprise d’une tutelle stérilisante provenant d’une domination exclusive des sociétés de capitaux. Ouvrir des expérimentations sur la gouvernance d’entreprises, en y introduisant des articulations avec les stratégies de développement territoriales, par une démocratisation participative qui soit étendue à une démocratie sociale, au-delà de consultations réduites à des interlocuteurs co – optés;

Montrer qu’une économie plurielle, incluant des alternatives solidaires, permet des dynamiques qu’il convient de généraliser en les instituant.

2

Reconsidération du statut de salarié, et, partant de sa seule définition juridique en fonction d’employeurs patronaux, privatisés ou publics ; de façon à instaurer des formes juridiques nouvelles d’embauche non salariée, consistant en participations rétribuées à des activités d’utilité humaine, sociale, solidaire.

Confronter les hiérarchies professionnelles, non seulement inscrites dans un droit contractuel ou conventionnel mais aussi repérables dans les relations quotidiennes de travail ; moduler les situations en fonction des tailles et des statuts des entreprises ;

Associer une revalorisation de compétences méconnues à des besoins à satisfaire dans le cadre d’activités réclamant d’initier des entreprises sans salariat, pour lesquelles mettre au point des formes de rétribution alternatives légalisées.

3

Dissipation de confusions sur les libéralismes, en rectifiant des confiscations abusives de sens, et d’attributions de compétences qui en dérivent, et qui engagent le droit d’exercer une pluralité de modèles économiques.

Clarifier la notion de concurrence, en rétablissant sa signification élémentaire, opposable à une compétition déréglée, contre-productive, génératrice de misères et de déséquilibres, imputable à des dérégulations au profit d’intérêts privatisés qui tentent de se justifier en invoquant une concurrence lucrative à protéger, alors même que des mesures étatiques et publiques interviennent au bénéfice des sociétés de capitaux.