Réponse question extrait 2 par JC Diébolt

Extrait N° 2 : pages 24-25 et 27-28 – Chemins

Rappel des activités :

  • Formateurs : en sciences et sur le jugement critique à exercer
  • Enquêteurs : dossiers sur la caste de 1810 milliardaires
  • Exploreurs : rencontrer des peuples encore isolés pour s’inspirer de certaines de leurs traditions
  • Chemineurs : rencontrer des novateurs solidaires pour les relier entre eux et faire reconnaître leurs apports
  • Prospecteurs : animer un territoire pour y implanter des expériences citoyennes de développement harmonieux
  • Créateurs : se livrer à un art qui, par la beauté, fasse ressentir les impasses modernes et popularise des actions qui y remédient

Parmi les activités auxquelles se livrent les pionniers de « Chemins », certaines vous conviendraient-elles ? En estimez-vous parmi elles qui seraient essentielles ? Y trouvez-vous des aspects qui vous dissuaderaient de vous y intéresser ?…par Jean-Claude Diébolt

Voir le schéma réalisé par Cardabella, qui organise les énonces sur ces 6 pôles. Là, ce n’est pas à l’auteur de se mêler de répondre : en revanche, il a besoin de se renseigner sur l’accueil réservé à ces 6 séries de tâches qu’il a estimé sacrifiées depuis des lustres alors que s’y consacrer améliorerait notablement le sort des peuples. Lesquelles indiffèrent ? Lesquelles sont repoussantes, effraient ? Est-on rarement ou à l’inverse assez fréquemment curieux d’approcher les dessous du mode de vie des plus riches ? Et en ce qui concerne mesurer l’ampleur des entreprises qui inventent de la solidarité insoupçonnée ?…

De plus, les innovations s’étendent, resituées dans les contextes de leurs territoires, au-delà de l’économie : elles intéressent les stratégies politiques, car ces dernières ne peuvent se borner à conserver l’existant, voire à refuser des améliorations qui sont expérimentées. D’où les Prospecteurs.

Dans un présent qui place les « populismes » en position de gouverner, qui prétend balayer « droite et gauche », serait-il indifférent de se pencher sur des dossiers qui visent à renouveler les horizons citoyens ? « Isocratie » à confronter à une « démocratie » réduite à la peau de chagrin électorale, à bout de légitimité ; « privatisé » sur lequel légiférer, en remplacement du « privé » qui ne convient pas au concept d’entreprise ; clarifier une opacité des affaires, un lobbying, qui plombent les débats publics et législatifs, autorisent des pratiques mafieuses corrompant les « démocraties » : voilà de quoi faire réfléchir, non ?

Quant aux connaissances scientifiques, si on fait le maximum pour les approcher par petites touches, effraient-elles malgré tout, rebutent-elles ? Est-on curieux ou non de comprendre les grands axes de théories validées par 4 « sciences humaines » ? Eprouve-t-on ou non un besoin de raisonner précisément sur ce qui les différencie nettement de « savoirs érudits » qui constituent économie, histoire, écologie ? Se demande-t-on s’il faut ou non apprendre ce que nous apportent de tels savoirs, non scientifiques mais détenant des éléments véridiques, afin de cerner les enjeux et défis politiques, techniques, technologiques, juridiques ?…

Au sujet de la psychologie et le la linguistique, détenez-vous les moyens de les situer par rapport à l’explosion médiatique réservée aux « neurosciences » comme aux « sciences cognitives » ? Ces deux disciplines, largement issues des cultures anglo-saxonnes, les pionniers Formateurs n’auront de cesse de les contester, au nom des acquis antérieurs, qu’elles ignorent arbitrairement, tout comme les Enarques apprennent à rester sourds et aveugles face aux questions dérangeantes qu’on leur adresse.

Ainsi, s’informer sur un minimum de concepts relatifs au développement affectif, « intellectuel », à la socialisation, aux inconscients de refoulement et idéologiques, aux neuf langages identifiables que le Tome 1 mettra en scène, aux types de signes, aux 6 fonctions de la communication, etc. : cela présente-t-il un intérêt, ou bien décrétez-vous qu’il est autrement utile d’en venir à la neurologie, aux imageries du cerveau, aux algorithmes sur les vivants, à ce qui relègue les vieilleries au placard ?

Un tel changement brutal de « paradigme » renouvelle celui provoqué par l’économisme, qui a fait irruption au milieu du 19° siècle, en plein essor des usines, a réalisé son coup d’Etat culturel en rangeant au placard les 4 sciences qui venaient à peine de voir le jour. Et d’abord de la sociologie, établissant les fonctionnements de rapports de pouvoirs entre groupes, ceux de coutumes, leurs symboliques, dévoilant les liens structurant les formes de travail et le droit : tous phénomènes capables de démontrer la faiblesse des élucubrations sur le « marché », les gestions de biens, les fictions sur l’individu libéral qui suffirait à harmoniser offre et demande. (Bonjour, Bernard Maris).

 Si on passe plus directement à une dernière science humaine, l’ethnologie, et qu’on examine la diversité passée et présente de civilisations et de leurs cultures, on intègre alors la mission des Exploreurs…

Enfin, comment reçoit-on des œuvres belles ? Le point de vue des Créateurs prétend, à la suite de Kant et d’Edgar Morin, entre autres, qu’elles renferment le pouvoir de nous « sublimer », de nous plonger dans un état d’élévation tel qu’il nous fait accéder à des actes qu’on supposait hors de notre portée. C’est ce qui arrive aux Totems de la saga…

VOUS SOUHAITEZ REAGIR…

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